C’est une claque retentissante pour Tesla sur le Vieux Continent. Les chiffres du premier trimestre 2025 ont de quoi faire trembler Elon Musk. La marque californienne, autrefois pionnière et indétrônable sur le marché de la voiture électrique, voit ses immatriculations s’effondrer dans plusieurs pays européens. Et le phénomène ne fait que s’aggraver.
Des ventes en chute libre
En France, les ventes de Tesla ont plongé de 36,8 % sur un marché électrique pourtant en légère baisse. En Suède, c’est un véritable crash : -63,9 % en mars et -55,2 % sur l’ensemble du trimestre. Le Model Y, ex-leader du marché, se fait désormais damer le pion par des modèles électrique issus de la gamme Volvo et Volkswagen. Même son de cloche au Danemark, où les immatriculations Tesla ont chuté de 56 %.
Le bilan européen est tout aussi alarmant : les ventes ont quasiment été divisées par deux sur un an dans l’Union européenne, retombant à 19 046 unités pour une part de marché limitée à 1,1 %, selon les chiffres de l’ACEA.
Boycott et grogne généralisée
Mais ce repli commercial ne s’explique pas seulement par le vieillissement d’une gamme peu renouvelée. La personnalité d’Elon Musk semble elle aussi peser lourd dans la balance. Des appels au boycott ont fleuri sur les réseaux sociaux, tandis que les actes de vandalisme visant les véhicules, les concessions et les bornes Tesla se multiplient. La tension est montée d’un cran lundi à Rome, où 17 voitures ont été incendiées devant un showroom. Musk a réagi sur son réseau X, parlant d’un acte de « terrorisme ».
Face à cette spirale du déclin, Elon Musk a promis du changement. Il évoque le lancement imminent de modèles plus abordables, mais surtout parie gros sur ses robotaxis, censés relancer la machine… Mais toute la question est de savoir si ces mesures suffiront-elles à regagner la confiance d’un public européen de plus en plus désenchanté.
