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Actualité nationale
Chronique de Laarbi : Ras-le-bol
C’est insupportable ! Le degré de délabrement des routes urbaines incite à se poser des questions sur les relations entre nos honorables élus et les entreprises chargées de l’entretien de la voirie. La qualité de maintenance tient au sempiternel rafistolage de façade que les premières gouttes de pluie emportent. On dirait que les personnes chargées d’accorder les marchés, tout comme celles qui réceptionnent les travaux réalisés, travaillent en sous-main avec ces crapuleuses entreprises. Personnellement, un bon nombre de tronçons que j’emprunte pour me rendre au travail sont quasiment impraticables. Voulant préserver mes vertèbres, mais aussi pour ne pas péter les amortisseurs ou les pneus de ma vieille caisse, je m’oblige, matin et soir, à slalomer entre un tapis de nids-de-poule. Et vous pouvez me croire, chaque fois que je plonge dans l’un de ces gouffres, les portraits des présidents de ma commune, passés ou actuels, ressurgissent immédiatement dans ma mémoire. Cette apparition me fait regretter, toutes les fois quand je m’étais rendu aux urnes pour voter. Pour ne pas vous mentir, ma naïveté m’a toujours fait croire que le type pour lequel je votais, était l’homme le plus honnête, le plus intègre et le plus propre de tous les candidats en lice. Malheureusement, je m’étais planté sans cesse dans le même panneau. C’est bien normal, nous nous laissons tous séduire par la même rengaine. Écoutez leurs belles promesses et tous ces discours partisans, vous y trouverez le même langage et les mêmes expressions, mais emballés dans des vocabulaires différents. Abstraction faite de leurs obédiences politiques ou de leurs principes moraux, ils répètent la même chose : «Nous sommes là pour vous servir, faites-nous confiance ! Nous sommes au service du peuple, nous défendons les intérêts du citoyen…et patati et patata…». Mais, dès lors qu’ils accèdent au pouvoir et qu’ils possèdent les moyens pour mettre en chantier leurs promesses, alors là, c’est la déception. La cupidité, l’ivresse des hauteurs, l’intérêt personnel et familial, tout cela leur fait oublier les bonnes vieilles convictions. La citation «Les promesses n’engagent que ceux qu’y croient», prend ici tout son sens. Comme la situation s’empire d’une élection à l’autre, il faudra peut-être mettre un peu d’ordre dans ce bazar. Tout d’abord, les communes doivent mettre en place un vrai processus de dématérialisation, et leurs futurs présidents doivent s’engager sur un certain nombre de projets concrets, définis selon un calendrier précis. Aussi, ils devront tenir, périodiquement, des réunions avec les habitants du quartier par visioconférences (les moyens de communication permettent de le faire en deux clics), histoire de rendre compte de l’état d’avancement des projets. Que le nombre des projets ayant abouti, et leur impact socioéconomique, soient les critères nécessaires, et pas forcément suffisants, pour qu’un futur élu soit autorisé, par les autorités compétentes, à briguer un énième mandat. Disons-le clairement, la situation est intolérable, certains élus transforment leur mandat en une opportunité ultra-lucrative… On ne peut les déléguer et les laisser sévir impunément. Il est plus, que nécessaire de mettre en œuvre des garde-fous, sinon cet interminable cycle de dilapidation de deniers publics ne cessera jamais.
Chorinique de laarbi 2020
Actualité nationale
Chronique de Laarbi : L’AIVAM cumule les ratages
A défaut de se marrer du simili-concours organisé par l’AIVAM pour élire, la soit-disant, voiture de l’année, il y a vraiment de quoi s’inquiéter lorsqu’on jette un coup d’œil sur les statistiques de ventes automobile. Les chiffres font froid au dos, le marché de l’automobile est en train de couler (-6,45%), en 2019, plombé par l’effondrement de la demande sur les voitures de tourisme (- 9,13%). Cette situation désastreuse devient pandémique en ce début d’année 2020, le marché du VP continue de dégringoler (-3,61%). Comment un business, jadis si florissant avec une croissance permanente, est-il allé vite fait à vau-l’eau ? Il y a forcément quelque chose d’incohérent dans cette énigme qui incite l’observateur à chercher les raisons sous-jacentes. Et voilà ce que Laarbi en pense. C’est-à-dire, à peu près, ce que tout le monde sait ! Le grand malheur du marché automobile national, c’est que les dirigeants de l’AIVAM mettent la charrue devant les bœufs : au lieu d’œuvrer pour le meilleur du marché en engageant des actions concrètes auprès des autorités compétentes, stimuler le marché, créer la demande… ils ne cessent, au contraire, de faire la promotion du Salon de l’automobile (programmé pour juin 2020). Histoire de jouer la montre, de remettre à plus tard le travail qu’ils auraient dû engager. Du coup, la situation devient intenable ! Les clients reportant inexorablement leur décision d’achat, la plupart des importateurs restent otages d’une situation épouvantable. D’un rendez-vous réjouissant, le Salon tient lieu, désormais, d’une triste échappatoire. En attendant, voyons ce que font les dirigeants de l’AIVAM ? Absolument rien, nada, walou, sinon des bidouilles inutiles, genre organiser un simili-concours de Voiture de l’année, duquel les automobilistes marocains sont entièrement exclus, et encore. Si seulement cette élection respectait les conditions de présélection, établies par les organisateurs eux-mêmes, n’autorisant que les nouveaux modèles auprix inférieur à 400 000 DH… Le comble de l’ironie est que la voiture gagnante réclame un tarif d’attaque de 464 000 DH, qui plus est une berline à moteur essence, de haut standing, vendue au Maroc en quantités très confidentielles. La belle affaire ! Il n’y a rien d’étonnant qu’une familiale premium gagne un concours. Sauf que, lorsqu’elle ne dispose que d’une motorisation essence ou hybride, sachant que la diésélisation du marché marocain tourne autour de 92%, on comprend que ce concours n’a rien à voir avec la réalité du marché marocain. Autre incohérence, lorsqu’on organise un concours automobile, à la rigueur on tient compte du point de vue du grand public qui achète ces voitures, en lui donnant la possibilité de voter directement sur le Web… Mais les responsables de l’AIVAM n’en ont cure. Ultime degré de déni de réalité ! Cette histoire rocambolesque prend une tangeante encore plus hilarante lors de la, soit-disant, soirée de remise des prix. Laarbi n’y était pas le bienvenu, bien sûr. Mais il en a visionné de drôles de vidéos sur le Web, où l’on voit, comme principale attraction, une nana qui, probablement venue des caraïbes, roulait des cigares sous fond de rythme Gnaoui. C’est un peu le Spleen de Casa, avec une connotation bling-bling. Défense de rire ! Avec une telle fin, les organisateurs de ce simulacre devraient être plus enclins à la modestie. Quelle déception ! Chaque fois que le secteur les attend sur un dossier sérieux, urgent, brûlant, ils bottent en touche. En tout cas, Laarbi ne les en remerciera jamais assez des blagues qu’ils organisent : ça le change un peu de la routine et ça lui donne matière à rédiger ses chroniques.