Sortie en 2021, la Dacia Spring s’octroie une cure de jouvence vivifiante, ce qui ne manquera pas de lui donner du peps et, surtout, de consolider son leadership en tant que voiture électrique la moins chère du marché. Revue de détail.
On ne change pas une recette qui plaît, telle est la devise de la marque Dacia. Démonstration avec la Spring, millésime 2024, qui soigne son apparence et adopte une multitude d’équipements qualitatifs, sans pour autant renier ses principes fondamentaux : la voiture électrique la plus compacte, la plus légère, la plus agile, proposée à un tarif défiant toute concurrence. On l’a vu aussi avec le nouveau Duster qui, même s’il conserve ses proportions caractéristiques et son originalité, marque une certaine rupture avec son prédécesseur…
Et bien sûr la Spring se vend bien, même très bien, notamment en Europe où 140 000 exemplaires ont trouvé preneur. C’est aussi le cas, mais dans une moindre mesure, du marché marocain où elle caracole au podium des meilleures ventes électriques. Pourtant, son design conventionnel et son physique un peu passe-partout ne la prédestinaient pas à une carrière aussi brillante. Il était donc temps de corriger le tir ! Et une chose est sûre, l’équipe de David Durand, designer en chef de Dacia, s’est surpassée.
Look jovial
Dès le premier regard, on constate que son nouveau design marque une filiation avec le frérot Duster 2024. Ceci passe par une face avant identique, ou presque, avec le même bandeau noir reliant les feux de jour, et la même signature lumineuse en «Y» caractéristique de la nouvelle gamme Dacia. Plus en bas, on trouve les blocs optiques greffés dans le bouclier. Personnalisable à volonté, la partie basse de ce dernier peut être stylée avec des stickers remplaçables. Ce qui ne manquera pas de plaire aux djeuns. Or, le capot moteur se montre légèrement nervuré et les épaules arrière bien marquées.
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A l’arrière justement, on retrouve les mêmes attributs styliques de l’avant, à l’instar du bandeau noir encadré par des feux en «Y». Le profil, pour sa part, reste inchangé, si ce n’est des plis discrets sur les portières. Pour le reste, la Spring conserve la même plateforme et le même gabarit. Ceci dit, l’habitacle a été revu en profondeur.
Un peu de gaieté
Exit l’ambiance spartiate et la finition bas de gamme de l’actuel modèle, place à la modernité avec un tableau de bord à instrumentation numérique (7 pouces, assorti d’un volant à double méplat. Mieux encore, la nouvelle interface Media Nav Live donne la possibilité de gérer les fonctions multimédia à partir de l’écran tactile (10,1 pouces), érigé au centre de mire de la planche de bord.
A la place du sélecteur rotatif, la nouvelle venue propose un levier de vitesse placé entre les sièges, dont la position «G» permet au mieux la régénération de l’énergie électrique, à chaque lever de pied. La décoration n’est pas en reste avec des touches aux couleurs contrastantes, greffées ça et là. Or, le confort n’est pas vraiment le point fort de cette mini-citadine aux mensurations lilliputiennes. Le conducteur, tout autant que ses passagers, se sentiront à l’étroit dans un espace mesuré, aussi bien au niveau des jambes que de la tête. L’utilisation de la Spring, vous l’aurez compris, se limiterait aux trajets urbains. Ses futurs propriétaires se consoleront avec un coffre de 308 litres, le plus grand de son segment; mais par le bac rangement «Frunk» qui, placé dans le compartiment moteur, permet de ranger les câbles de chargement.
On reprend les mêmes
Rien ne change sur le plan technique. La petite française conserve la quasi-totalité de ses dispositifs :
même base roulante, mêmes liaisons au sol et, surtout, mêmes chaînes de traction. Les clients ont le choix entre la version d’entrée de gamme à moteurs électriques 33 kW développant 45 ch, ou la version haut de gamme (44 kW) qui délivre 65 ch; les deux sont animées par la même batterie «Lithium-ion» dont la capacité est limitée à 26,8 kWh. De quoi autoriser une autonomie de 220 km, en cycle WLTP.
Grâce au chargeur embaqué de 6,6 kW, ladite batterie est entièrement chargée en 11 h sur une prise domestique, 7 heures sur une prise dotée de la Green Up et, seulement, 4 h sur une Wallbox à courant continu.
En résumé, les changements esthétiques de la Dacia Spring 2024 sont notables, mais sa base technique n’a pas bougé d’un iota. De là à dire que ses performances dynamiques sont identiques à celles du premier modèle, est un pur euphémisme. Si pour l’instant les tarifs définitifs n’ont pas encore été dévoilés, le carnet de commandes sera ouvert au printemps prochain.