Soucieux du bien-être de la planète, le constructeur Renault consolide son leadership dans le domaine de la mobilité verte. Et il le fait de bonne manière en redonnant vie à la vénérable Renault 5, qui revient totalement métamorphosée avec une propulsion 100% électrique. La saga continue.
Phénomène sociétal en son temps, la Renault 5 a su captiver des millions d’automobilistes. Aussitôt apparue en 1972, elle a marqué son époque par son design fringant et sa fraîcheur inhabituelle dans un panorama automobile plutôt conventionnel. On se souvient de ses couleurs très tendance, de sa dégaine vivifiante et de son regard joyeux. Et bien sûr, le succès était au rendez-vous avec pas moins de 11 millions d’unités écoulées un peu partout dans le monde. Mais ça, c’était avant ! Le comeback est à la hauteur des défis du troisième millénaire, à savoir le réchauffement climatique doublé d’une perte des repères à cause de l’invasion de la numérisation de la sphère sociétale. Elle était donc appelée à concilier son charme indémodable à une technologie complètement nouvelle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle négocie le passage générationnel haut la main, sans perdre un iota de son attractivité.
Ligne indémodable
Dès l’abord, le design de la nouvelle «R5» interpelle par sa grâce épurée. Comme en témoigne sa silhouette bien ancrée dans l’héritage du modèle originel : regard espiègle, feux arrière verticaux, ailes sculptées, jonc de toit coloré et, surtout, la réapparition de la grille d’aération flanquée sur le capot. Il se trouve que ladite grille fait office d’un indicateur de charge de la batterie. Il s’agit d’un graphisme en forme de chiffre 5 qui s’allume quand le conducteur s’approche du véhicule. L’interactivité avec le propriétaire s’accentue avec la séquence d’accueil sous forme de clin d’œil adressé par les phares LED. Or, la signature lumineuse formée par deux rectangles aux coins arrondis, est greffée dans le bouclier avant, en lieu et place des antibrouillards de l’ancienne Renault 5 Turbo.
Autre particularité et non des moindres, la Renault 5, millésime 2024, adopte des appendices aérodynamiques ultra efficaces mais qui se font discrets pour ne pas dénaturer sa ligne. La plus importante est probablement la verrine profilée qui recouvre les feux arrière afin d’optimiser l’écoulement d’air sur la poupe.
Bien qu’elle ne soit longue que de 3,92 m, ses porte-à-faux réduits et ses roues de 18 pouces,
lui procurent une imposante présence visuelle. Pour son lancement, la voiture sera proposée en cinq teintes extérieures, dont deux totalement iconiques : Jaune Pop et Vert Pop.
Ambiance pop
Même son de cloche à l’intérieur où la planche de bord concilie harmonieusement les composantes les plus remarquables de plusieurs générations. Dotée d’une structure à deux étages, celle-ci se distingue par sa texture matelassée, par sa dalle d’instrumentation rectangulaire, ainsi que par le bandeau décoratif portant la signature «Renault 5» rétro-éclairée. Le souci du détail se retrouve même dans le dessin des aérateurs qui reprennent le motif de la signature lumineuse extérieure.
Pour marquer sa filiation avec ses nouveaux congénères, à l’instar de la Mégane E-Tech electric et Scénic E-Tech electric, elle se bonifie d’un levier de vitesse placé au volant. Ce qui permet de dégager de l’espace entre les deux sièges.
Pour ce qui est des habillages des sièges, la Renault 5 E-Tech fait appel à une sellerie en jean. Solide et original, ce tissu Denim se retrouve même sur la planche de bord et les contre-portes de la version Techno.
Or, la finition haut de gamme, Iconiq Cinq, se pare de tissus gris rehaussés de jaune avec un grand «5» imprimé.
Du reste, l’ergonomie est particulièrement soignée avec un écran tactile de 10,1’’, érigé au centre de la planche de bord. Aussi fluide qu’intuitive, son interface graphique et sonore a été conçue en collaboration avec l’Ircam et Jean-Michel Jarre, auteur et compositeur célèbre pour être l’un des pionniers de la musique électronique.
Autonomie remarquable
Sous le capot, Renault 5 E-Tech abrite le même moteur électrique que celui de la Mégane E-Tech Electric et du Scénic E-Tech Electric. Proposée en trois niveaux de puissance (110, 90 ou 70 kW), sa technologie à rotor bobiné fait diminuer son impact environnemental, tout comme elle jouit d’une durabilité plus élevée. Outre son chargeur domestique AC 11 kW, doublé du chargeur DC 80 ou 100 kW, la Renault 5 E-Tech Electric est alimentée par une batterie 52 kWh, ce qui lui permet de revendiquer une autonomie de 400 km, en cycle WLTP. Chose très rare sur ce segment.
En définitive, la Renault 5 des temps modernes, qui sera commercialisée en 2024, s’annonce efficace, efficiente et bien douée pour séduire. Mais la grande inconnue réside dans son positionnement tarifaire… Dans la foulée des rumeurs, circule le prix d’attaque de 300 000 DH.