Le Maroc a réalisé une véritable prouesse dans le secteur automobile. Les performances sont visibles à plusieurs niveaux, à commencer par les exportations qui devraient connaître en 2022 un accroissement de 33,7% à 52,6 milliards de dirhams. Pour Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, «le Maroc affiche désormais la troisième meilleure compétitivité au monde après la Chine et l’Inde». En dépit de cet envol, le Maroc veut aller encore plus de l’avant en investissant de nouvelles filières pour améliorer son taux d’intégration. En plein essor dans le monde, la voiture électrique est le segment le plus investi par les constructeurs, dont la plupart ont lancé des méga programmes de développement.
Pour se positionner dans ce nouveau créneau, le Royaume a déjà commencé à développer un écosystème dédié. Dernièrement, une convention a été signée entre Managem et le groupe Renault. Le partenariat scellé permettra au groupe marocain d’orienter 70% de sa production actuelle de cobalt au constructeur français pour assurer le développement des batteries électriques.
Outre la voiture électrique, le Royaume peut développer d’autres filières pour améliorer son taux d’intégration.
Au niveau des besoins extérieurs des voitures, il y a par exemple la peinture, les pneumatiques, les produits plastiques, la tôle nue ou galvanisée ou les pare-chocs. Sur le plan intérieur, les ceintures de sécurité, le cuir, le textile, le moussage, le chrome. Pour les freins, on note les étriers ou les disques. Concernant les composants moteur, il y a par exemple les carters d’huile, les soupapes ou les segments. Mais les semi-conducteurs restent l’une des filières les plus intéressantes pour l’industrie automobile nationale.