La 3ème édition d’« Arval Mobility Observatory», un rendez-vous annuel d’Arval Maroc, l’une des références mondiales de la location longue durée, a révélé les résultats de l’indicateur des Flottes et de la Mobilité de l’année 2024, avec un focus sur le marché national. Décryptage.
Réalisée en collaboration avec l’institut Ipsos, cette analyse d’ampleur a jaugé une multitude d’entreprises internationales (8 605 au total) issues de 30 pays, dont un panel de 250 sociétés marocaines. Le but étant de mettre en exergue l’évolution de la mobilité au Maroc, comparativement à la tendance mondiale. Ceci passe par la gestion de parcs automobiles, leur transition énergétique ainsi que l’employabilité des nouvelles mobilités. A ce propos, l’enquête fut menée autour de 4 axes principaux : gestion des flottes, adoption des véhicules électrifiés, mobilités alternatives et télématiques.
Cette étude met en avant l’évolution de la mobilité au Maroc sur les 3 prochaines années. Pour ce qui est des flottes des véhicules particuliers (VP) et utilitaires (VU), les entreprises nationales prévoient une croissance de respectivement 57% et 45%. A contrario, la tendance mondiale se veut beaucoup plus timide. En même temps, le recours à la location de voitures d’occasion grimpera à 93% d’ici 3 ans, contre 73%, pour ces mêmes entreprises ayant déjà opté pour ce choix.
En revanche, l’adoption des véhicules écoresponsables sur le marché marocain laisse à désirer avec une évolution de seulement 15%, contre 49% à l’échelle mondiale. A l’horizon 2027, ce dernier passera significativement de 64% à 70%, en raison de la réduction des dépenses de carburant et de l’impact environnemental. L’enquête met également en avant le choix énergétique (pour les VP), avec en tête d’affiche l’hybride rechargeable qui sera plébiscité par les grandes entreprises, suivi par les BEV (Véhicule 100% électrique) et les hybrides classiques. Sur ce registre, les contraintes nationales (prix d’achat élevé et faible infrastructure de bornes de recharge) rigidifient l’élan. Malgré un pourcentage encore bas (29 %) pour l’intégration des véhicules hybrides dans la flotte des entités marocaines, la plupart d’entre elles confirment le maintien de la prédominance des véhicules Essence et Diesel.
Quant aux solutions alternatives de mobilité, notons qu’une grande majorité (84 %) des sociétés nationales en tirent parti, surtout les grandes structures, se plaçant ainsi au-dessus de la mêlée internationale (75%). Cette progression, elles la doivent aux solutions d’autopartage, de co-voiturage entre employés, de partage et de location de 2 roues. Mais aussi à la disponibilité de transports en commun, d’indemnité de transport, d’application de gestion de la mobilité et de la location courte et moyenne durée. Les deux dernières étant optimales en termes de solutions futures. Notons par ailleurs, que pour cet axe, les facteurs d’image de marque, de besoins RH et de politiques RSE motivent cette dynamique.
Enfin, le dernier point rapporté aux données télématiques, si l’on considère les 46% de véhicules connectés (VP et VU) par rapport aux 40% mondiaux, son utilisation proportionnelle apparait, quant à elle, évidente. Or celle-ci n’effleure que les 11%. Autant dire que les entreprises ont intérêt à tirer profit de la télématique, à l’avenir.
M. Mediouni