Depuis quelques mois, le nombre de livraisons s’est inscrit dans un trend baissier. Cette évolution a eu des effets collatéraux sur d’autres activités, notamment le secteur du financement automobile, puisque 50% des clients optent pour le crédit pour acquérir leurs véhicules.
«Notre secteur a été rattrapé par la crise des semi-conducteurs. Cela est de plus en plus visible sur le nombre de voitures financées. Nous avons réalisé un premier semestre satisfaisant. Ce qui ne sera pas le cas du second. Le bilan de 2021 sera quasi similaire à une année normale. Mais pour 2022, il faut s’attendre à beaucoup d’incertitudes», souligne un opérateur de la place.
«Auparavant, nous pouvions faire des projections annuelles et fixer des objectifs. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Nous n’avons pas de visibilité et toutes les hypothèses retenues peuvent être faussées facilement. Nous faisons des prévisions à très court terme, ne dépassant pas un mois», ajoute la même source.
Force est de reconnaitre que l’année 2022 sera difficile pour le secteur. Selon les spécialistes de l’industrie automobile, la crise des semi-conducteurs n’a pas encore atteint son pic.
Les constructeurs de ces composants électroniques sont confrontés à une perturbation dans le marché des matières premières et aussi au niveau du fret et de la logistique. Les analystes de l’industrie automobile prévoient au moins 18 mois pour un probable retour à la normale.
Il est à rappeler que le secteur du financement automobile a réalisé un chiffre d’affaires de 11,27 milliards de DH en 2019 (année de référence car 2020 a été marquée par le confinement) contre 10,76 milliards de DH en 2018, soit une hausse de 4,7%.