Pour leur deuxième participation au Trophée Aïcha des Gazelles, les deux sœurs, Samia et Mounia Terhzaz, veulent réaliser l’exploit à bord de Peugeot Landtrek. Pour ce faire, elles se sont bien préparées à cette compétition. A cœur ouvert, elles relatent leurs ambitions et leurs impressions.
Autonews : Pouvez-vous nous parler de votre première expérience au Trophée Aïcha des Gazelles ?
Samia et Mounia Terhzaz : Nous nous sommes lancées dans cette aventure dans l’inconnu avec beaucoup d’appréhension et de courage. C’est une compétition sportive et de navigation qui nécessite de la rigueur et de la préparation. Cela a été dur et éprouvant psychiquement et physiquement mais aussi passionnant. Les journées étaient longues et le rythme est difficile, marqué par beaucoup de stress. La journée commence à 4 heures du matin pour se terminer à 23 heures. Nous avons pu évaluer nos capacités mentales et sportives. C’est une aventure humaine avec beaucoup d’entraide entre les gazelles. Nous avons eu droit à des formations en mécanique et en navigation. La conduite en hors-piste n’est pas simple. Elle nécessite un certain savoir-faire surtout que la voiture est considérée comme la troisième gazelle à laquelle il faut prêter une attention particulière.
Autonews : Pour l’édition 2022, avez-vous pris des dispositions particulières ?
La première édition était une période de découverte. Nous avons obtenu un résultat honorable en décrochant la huitième position. Pour l’édition 2022, nous avons de fortes ambitions pour décrocher le Trophée. Nous nous sommes bien préparées et bien organisées et allons capitaliser sur notre première expérience. Nous avons passé un stage de formation pour faire mieux, cibler le meilleur du classement et vivre pleinement cette aventure dans le cadre de l’esprit des Gazelles. Il faut se challenger et aussi s’entraider entre participantes et équipages. Chose qui est très importante dans cette compétition. Par exemple, il faut aider un équipage au bord de la route même si c’est au détriment du temps.
Autonews : Comment vous répartissez les tâches entre vous ?
Chacune de nous a un rôle : moi je fais de la navigation et Mounia le pilotage. Mais nous sommes complètement intervertibles. Quand Samia marque des points et fait le traçage du trajet sur la carte, Mounia le vérifie. Quand Mounia conduit toute une journée, je dois prendre à un moment donné la relève pour la soulager. Nous sommes interchangeables mais chacune a ses propres prérogatives.
Autonews : Quel est votre jugement sur Peugeot Landtrek que vous allez conduire ?
Le nouveau Peugeot Landtrek est un bon véhicule. Nous avons eu la chance de le conduire lors d’un stage à Merzouga. Nous avons pu découvrir ses capacités techniques et ses aptitudes routières sur piste comme en hors-piste. Il est doté de fonctionnalités très intéressantes. C’est un 4×4, nous avons pu tester ses capacités de franchissement notamment dans les dunes et autres terrains rocailleux et désertiques. Nous étions étonnées par sa puissance, sa robustesse et sa fiabilité. Sa benne a une grande capacité de chargement. Cela nous a permis de transporter tout ce que nous avons besoin. L’habitacle est spacieux et assure un bon niveau de confort. Nous sommes vraiment confiantes en conduisant ce véhicule.
Autonews : Qu’en est-il de l’accompagnement de Sopriam sur le plan technique, logistique et la formation ?
Sopriam est à sa première expérience dans les Trophées Aïcha des Gazelles. Le véhicule destiné pour le rallye a nécessité une certaine préparation et quelques investissements (changement d’amortisseurs et autres éléments de protection). Nous avons suivi une formation dans leur atelier de Casablanca pour être aptes à réparer certaines pannes mécaniques et changer les pièces défectueuses.
Autonews : Avez-vous une idée sur les autres équipages et le niveau de la compétition ?
Il y a des participantes de différentes nationalités dont certaines ont, à leur actif, quinze participations. Une Américaine et une Française sont des habituées du rallye. C’est assez challengeant de les voir et de participer avec elles. Nous avons eu le plaisir de rencontrer d’autres équipages marocains. Cette année, la compétition verra la participation de Nawal El Moutawakel. Nous avons une idée sur les participantes à cette compétition qui s’annonce rude et acharnée. Il faut noter que sur 200 équipages présents au Rallye, il n’y a que 5 qui sont marocains. C’est pour cela que nous voulons faire une belle prestation.
