Le transport d’un handicapé, qu’il soit conducteur ou passager, sur un véhicule nécessite de nombreuses précautions. Des véhicules spécifiquement aménagés ou transformés sont disponibles sur le marché. Encore faut-il observer certaines dispositions.
Pour leur déplacement, les personnes à mobilité réduite (PMR) ont besoin d’un véhicule qui répond à des caractéristiques techniques spécifiques. Dans les pays développés, le marché propose une large gamme de modèles par des marques généralistes ou de luxe. Au Maroc, malheureusement, ce genre de voitures n’est pas disponible dans les showrooms mais il peut être livré sur commande.
Il faut noter que le niveau du handicap diffère d’une personne à une autre. Il est donc utile de bien choisir le véhicule qui s’adapte aux besoins. Car ce genre d’engins nécessite des réaménagements techniques spécifiques, qui doivent être homologués auprès des autorités concernées. Ce à quoi un document spécial est délivré mentionnant les spécificités d’usage de l’engin.
Aménager un véhicule pour une personne handicapée en sa qualité de conducteur ou de passager peut se révéler être très coûteux, vu les équipements intégrés et leurs coûts de conception. Selon les modèles, leur cotation à l’occasion est mitigée. En effet, la revente demande beaucoup de temps pour trouver un acquéreur, à moins de procéder à un nouveau réaménagement de la voiture pour aboutir à son état standard.
Généralement, les modèles les plus sollicités sont les monospaces, les ludospaces ou les fourgonnettes en raison de l’espace offert à bord. Ils peuvent être soit aménagés au départ de l’usine de constrution soit des voitures transformées déjà existantes. Pour le deuxième cas, il est impératif de prêter attention au niveau de l’état de la voiture et de son aménagement. Sont à vérifier le dispositif permettant de fixer le fauteuil au sol, le système d’accès et la présence de l’homologation handicap sur la carte grise.
D’autres éléments sont à prendre en considération, comme le nombre de personnes à mobilité réduite (PMR) à transporter. Par exemple, s’il s’agit d’adultes ou d’enfants, l’état de leur handicap (aggravé ou pas), avec des fauteuils roulants ou si leur transport est fréquent ou occasionnel.
Il faut noter que le Code de la route marocain autorise une personne en fauteuil roulant à conduire une voiture mais sous certaines conditions. Le permis fait référence à sa situation et le contrôle médical doit impérativement valider son aptitude à mener une telle fonction. La quasi-totalité des véhicules destinés aux PMR sont dotés d’une boite de vitesses automatique. Les fonctions de freinage et d’accélération sont contrôlées manuellement.
Il est possible d’aménager l’espace de conduite en fonction de ses capacités et aussi de doter le véhicule de certains équipements. En Europe, les gouvernements et certaines communes proposent des aides financières permettant d’alléger le montant à débourser pour un aménagement de voiture. L’accessibilité au poste de conduite doit être la plus adaptée possible. Le conducteur doit pouvoir ouvrir les portes de la voiture sans difficulté et profiter d’une ouverture maximale. Il est conseillé de privilégier les portes coulissantes ou escamotables. Selon le niveau du handicap, une poignée et un marchepied rétractable peuvent suffire à aider la personne à s’installer au volant. Un plateau de transfert s’avère nécessaire si le conducteur n’a pas assez de force pour s’installer dans le siège. Il est également possible pour le conducteur de rester dans son fauteuil roulant. Dans ce cas, penser à ce que la voiture soit dotée d’une plateforme élévatrice et que le plancher soit abaissé.
Une surprime pour les différentes garanties
Une personne à mobilité réduite doit impérativement signaler son cas à son assureur avant la souscription du contrat.
L’objectif est de décrire dans le détail les différents aménagements apportés au véhicule. Car dans le cas où un sinistre surviendrait, entraînant des dégâts corporels ou matériels, la compagnie pourrait refuser l’indemnisation.
L’objectif également étant de garantir le véhicule et son équipement en cas de dommage et/ou de vol. Ceci revêt une importance capitale lorsque les aménagements apportés ont été coûteux. Dans le même cas, si un autre automobiliste est responsable de l’accident, l’assuré aura droit à un remboursement intégral.
Au niveau de la tarification, les compagnies exigent une surprime vu la valeur assurable et les risques encourus. Et ce, bien que les statistiques révèlent un comportement routier responsable des personnes handicapées.