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Actualité nationale | Renault Maroc réhabilite une école primaire à Tanger
Pour la cinquième année consécutive, la Fondation Renault Maroc poursuit son engagement en faveur de l'éducation, en réhabilitant une nouvelle école primaire dans la région de Tanger. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un projet durable visant à améliorer l'environnement scolaire, particulièrement dans les zones rurales, afin d'offrir aux élèves des conditions d'apprentissage optimales et favoriser la rétention scolaire.
Mohamed Bachiri, Directeur Général de Renault Group Maroc et président de la Fondation Renault Maroc, a visité l'école primaire publique Al Borj, le cinquième établissement rénové par la Fondation Renault Maroc dans la commune de Melloussa. Lors de cette visite, en présence des autorités locales, de la direction provinciale de l’Éducation nationale et des responsables de l’école, il a été possible de constater les transformations majeures réalisées dans l’établissement.
L’école Al Borj, qui accueille plus de 400 élèves, a bénéficié d’une rénovation complète. Parmi les travaux réalisés : la remise en état du réseau électrique, la réhabilitation des sanitaires, le raccordement des fosses septiques, ainsi que l’amélioration de l’étanchéité et des sols dans toutes les salles de classe. Idem pour le mobilier scolaire qui a été remplacé pour offrir une ambiance plus propice à l’apprentissage des élèves. Le but étant de créer un cadre favorable à ces derniers afin d’améliorer leurs performances académiques et augmenter leur taux de rétention scolaire.
Par cette initiative, la Fondation Renault Maroc entend continuer à contribuer au développement de l’éducation dans les régions où elle est implantée, en fournissant aux élèves des conditions optimales pour réussir.
Actualité nationale | Renault Kardian : Démarrage de production à la SOMACA
L’usine de la SOMACA célèbre en grandes pompes le lancement de la production du Renault Kardian. C’est un SUV urbain destiné au marché national et à l’export vers une quinzaine de pays. Sa commercialisation au Maroc interviendra dès le mois de décembre.
Véritable institution de l’industrie automobile marocaine, l’usine de la SOMACA a célébré́ le lancement de la fabrication du Renault Kardian. Les véhicules ont été présentés à un parterre de journalistes en présence de Monsieur Ryad Mezzour, Ministre de l’Industrie et du Commerce, et de Monsieur Mohamed Bachiri, Directeur Général de Renault Group Maroc.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie Renault à l’international « Renault International Game plan 2027 », annoncée en 2023, et dont le Maroc est l’un des piliers. Ce qui renforce le rayonnement du Maroc, en tant que plateforme industrielle majeure pour le Groupe Renault et, surtout, une base d’exportation compétitive.
Il faut souligner qu’en moins d’une décennie, le Maroc s’est érigé au deuxième rang dans le classement des pays de production de Renault Group au niveau mondial. Tout comme il représente 17% des ventes du groupe dans le monde.
A cet égard, M. Ryad Mezzour, Ministre de l’Industrie et du Commerce, a déclaré :
« Nous sommes particulièrement fiers de marquer aujourd’hui le lancement de la production à l’usine de la SOAMCA d’un nouveau véhicule SUV compact, destiné à la fois au marché local et l’exportation. Le lancement de la production du Renault Kardian marque une nouvelle étape dans le partenariat stratégique liant le Maroc au groupe Renault, consolidant ainsi notre ambition commune de positionner le Royaume comme un acteur incontournable de l’industrie automobile internationale ».
Autant dire que ce projet consolide grandement le rôle stratégique de la SOMACA.
Compact, le Kardian retranscrit à la perfection l’ADN Renault aussi bien sur le plan stylistique qu’en termes de dotation en équipements. Pour ce faire, il repose sur la nouvelle plateforme modulaire qui permettra de développer une grande diversité́ de modèles, destinés à des marchés en dehors de l’Europe. Dotée d’une flexibilité indéniable, cette plateforme s’adapte à divers types de carrosserie.
De son côté, Mohamed Bachiri, Directeur Général Renault Group Maroc, a annoncé :
« Avec l’intégration de Renault Kardian à son catalogue, la SOMACA joue pleinement son rôle sur l’échiquier industriel du Groupe à l’international. Cette année, la SOMACA va dépasser un nouveau record de production avec plus de 100 000 véhicules, gage de son niveau de performance et de sa compétitivité. La SOMACA contribue à l’objectif du Groupe de porter la capacité de production du pôle industriel Maroc à 500 000 véhicules par an à l’horizon 2025 avec l’atteinte d’une capacité de production de 120 000 véhicules par an à fin 2024 ».
Le lancement de la fabrication de Renault Kardian à la SOMACA s’accompagne d’une montée en gamme technologique, en particulier au niveau de l’atelier peinture où le procédé́ « Bi-Ton » a été intégré. Il s’agit d’appliquer deux couleurs distinctes sur le véhicule pour différencier le toit du reste de la carrosserie, ce qui nécessite un grand degré́ de précision.
L’industrialisation de Renault Kardian à la SOMACA a été menée intégralement par les compétences marocaines, impliquant les équipes de l’ingénierie et de l’industrie ayant bénéficié de 6 000 heures de formation.
Conçu pour les marchés internationaux, Renault Kardian «made in Morocco» sera destiné au marché local et à l’export vers une quinzaine de pays notamment les pays du Golfe, des pays d’Afrique, ainsi que l’Ukraine et la Guadeloupe.
Au Maroc, Renault Kardian sera commercialisé dès le début du mois de décembre 2024, à un tarif d’attaque compétitif. D’une part, la version diesel 1.5 dCi, équipée de la boîte manuelle à 5 rapports, se négocie à partir de 179 000 DH. La version essence, quant à elle, qui bénéficie d’une boîte automatique, s’affiche au tarif de 190 000 DH.
Nous vous présenterons l’essai détaillé de ce modèle dans une prochaine émission.
Prix
Renault Kardian Diesel :
1.5 dCi 102 ch Equilibre 179 000 DH
1.5 dCi 102 ch Techno 195 000 DH
1.5 dCi 102 ch Iconic 205 000 DH
Renault Kardian Essence boîte automatique
1.0 TCe 100 Techno 190 000 DH
1.0 TCe 100 Iconic 200 000 DH
La SOMACA : Une usine au cœur de l’histoire industrielle du Maroc
Fondée en 1959, la SOMACA est un pilier de l’industrie automobile au Maroc et une usine pionnière dans le développement industriel du Royaume. D’abord dédiée au montage de véhicules pour le marché local, la SOMACA a su s’adapter et se renouveler grâce à une démarche de transformation continue. La production de plusieurs modèles iconiques, tels que la Renault 4 et la Renault 12, a marqué les premières décennies de la SOMACA et a contribué à faire de cette usine un symbole de l’industrialisation et de l’expertise marocaine et de se hisser parmi les usines les plus performantes du Groupe.
Aujourd’hui, l’usine exporte les deux tiers de sa production vers 70 destinations dans le monde et sa production est passée de 10 000 unités en 2005 à un record de près de 100 000 véhicules attendus à fin 2024. Avec l’arrivée du Renault Kardian, la SOMACA franchit une nouvelle étape dans sa transformation, en intégrant de nouvelles technologies et une montée en compétences du capital humain.
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Actualité nationale | Dacia Jogger : «Proudly Made in Morocco»
Pas plus tard qu’hier, le 11 juillet, la presse nationale a pris part au lancement industriel du premier véhicule hybride de la marque Dacia. Produite au sein de l’usine de Renault Group de Tanger, cette nouvelle mouture à portée écologique, s’inscrit dans la tendance mondiale de la mobilité durable, en faveur d’effets synergiques nationales.
En effet, cet événement, en termes d’avancées technologiques, tant au niveau d’intégration locale (taux de 65.5% hors mécanique) qu’à celui de la formation des collaborateurs (plus de 2.500), a donné lieu à une conférence de presse édifiante autour des performances (chiffre d’affaires sourcing local de 2,06 milliards d’euros en 2023) de la marque Dacia. Ainsi, c’est en présence de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, de Denis Le Vot, Directeur général de la marque Dacia, de Mohamed Bachiri, Directeur général de Renault Group Maroc, et de Thierry Charvet, directeur Industrie et Qualité de Renault Group, que les thématiques inhérentes au secteur ont été évoquées.
De prime abord, signalons que la production du nouveau modèle Dacia, en l’occurrence le Jogger, de la ligne 2 de l’usine de Tanger, se voit doter des meilleurs standards mondiaux. Revêtant le symbole de neutralité carbone sans rejet d’effluents industriels, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a déclaré, sur un ton des plus enjoués :
«Nous célébrons avec fierté aujourd’hui le début de la production du 1er véhicule hybride de la marque Dacia à l’usine Renault Group de Tanger. Cet évènement confirme le renforcement du partenariat entre le Royaume et le Groupe Renault». Et de poursuivre «Avec ce nouveau véhicule, le Maroc continue sa transition vers la mobilité électrique et hybride conformément aux hautes orientations Royales de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, mettant la décarbonation comme un pilier essentiel de la nouvelle stratégie industrielle.»
De son côté, Mohamed Bachiri, Directeur général Renault Group Maroc, a souligné que : «Le Maroc est une plateforme industrielle majeure pour le Groupe dont la production représente 17% de ses ventes mondiales. C’est grâce au développement continu et aux avancées de l’écosystème Renault et de l’implication de nos parties prenantes, publiques et privées, que la plateforme industrielle marocaine se distingue et fait rayonner le «Made in Morocco».
Par ailleurs, forte de sa position de leadership, la marque Dacia Maroc, hissant les valeurs de pragmatisme au premier rang, entend perpétuer son succès, à travers le nouveau véhicule familial Jogger. Destiné aux marchés européen et marocain (capacité allant jusqu’à 120 000 véhicules par an), le nouveau venu sera fabriqué en motorisations hybride et thermique.
Pour sa part, Denis Le Vot, Directeur général de Dacia, a évoqué également, à ce sujet :
«L’usine de Tanger fait preuve d’efficacité sur le plan industriel et permettra de répondre à la demande tant à l’export que sur le marché national marocain. Dacia Jogger saura rencontrer le même succès que tous les autres modèles de la gamme au Maroc».
Familial de 5 et 7 places
Suite à notre tour d’horizon, nous pouvons confirmer que le design baroudeur du Jogger se veut une invitation à l’aventure. Destiné à des utilisateurs éclectiques, le nouveau modèle de segment C au potentiel multiple, compile le meilleur de chaque catégorie. Outre sa polyvalence revendiquée et sa modularité record (jusqu’à 60 configurations possibles), ses atouts désignent en premier lieu, l’habitabilité et le volume de chargement d’un ludospace, mais également les attributs catalyseurs d’un SUV. A ce titre, le Jogger saura séduire sans conteste, les «aficionados» de la marque, mais également tous ceux dont les vertus essentielles interpellent grandement, notamment celles relatives à la praticabilité et la fiabilité.
Reste à rappeler que l’ouverture des précommandes aura lieu à partir du 12 juillet 2024 sur le site dacia.ma. Quant à la commercialisation du Dacia Jogger, avec le moteur Diesel Blue dCi 102 ch, elle débutera dès le 20 septembre à partir de 190 900 DH. La version Hybride 140, pour sa part, interviendra vers la fin de l’année 2024. A vos Jogger !
M. Mediouni
| La petite perle des exportations : AMI 100% électrique et urbaine
Nous sommes là face à un véhicule qui s’inscrit résolument dans le futur de l’industrie automobile au Maroc. Ce micro-véhicule 100% électrique, reflète la vision du groupe Stellantis dans sa stratégie d’électrification dédiée à l’export. Car ce modèle a été conçu pour satisfaire une clientèle étrangère demandeuse de ce style de mini véhicule très compact et très urbain. Pensé et finalisé par les équipes marocaines du Groupe Stellantis en termes de design, d’ingénierie, d’achats et de la production, la Citroën AMI réalise déjà un franc succès puisque l’usine de Kénitra, unique constructeur de ce modèle, est déjà passée de 10 000 unités à plus de 50 000 unités. Ce modèle est déjà commercialisé en France, en Italie, en Espagne, en Belgique, au Portugal et au Royaume-Uni. Ce qui explique le succès de cette mini voiture est son adaptation à «une vie urbaine en perpétuel mouvement et en phase avec les évolutions de notre société. Ami dessine une nouvelle mobilité et répond notamment aux problématiques urbaines d’aujourd’hui et de demain.
Tout a été pensé pour renforcer l’agrément de conduite et faciliter la vie des conducteurs au quotidien. Grâce à son mode de conduite 100% électrique, Ami permet d’accéder à toutes les zones en centre ville, dont celles à faible émission. En plus, son coût à l’usage est limité», comme nous l’explique la direction de Stallantis Maroc.
En effet, Ami – 100% électrique est un quadricycle très léger, ce qui fait sa force. Il bénéficie d’une conduite fluide sans embrayage et d’une accélération instantanée au démarrage. Le véhicule est capable de rouler jusqu’à 45km/h. C’est un modèle silencieux grâce à sa technologie 100% électrique, ce qui participe à réduire les nuisances sonores urbaines dues au trafic des véhicules. D’où ses atouts en tant que parfaite voiture urbaine «pour effectuer de nombreux trajets en ville et ainsi se rendre à un RDV, au travail, à une soirée ou faire une course par exemple. Ami, 100% électrique, bénéficie d’une autonomie pouvant aller jusqu’à 70 kilomètres. Une distance quotidienne largement supérieure à la distance moyenne parcourue par les urbains et péri-urbains», précisent les ingénieurs de Stellantis.
C’est pour toutes ses qualités que AMI jouit aujourd’hui d’un bel engouement, ce qui explique les fortes commandes de l’étranger faisant ainsi passer la production à 60 000 unités d’ici 2024 avant un objectif de 100 000 unités avant 2030. Dans cet objectif, la mini voiture 100% marocaine fera son entrée au Moyen- Orient et sur le continent américain et en Afrique où la demande est de plus en plus grandissante.
Fiche technique
100% électrique : zéro émission de CO2 pour l’agrément de tous et l’accès à tous les centres villes, avec une conduite facile, silencieuse et fluide. Une batterie qui se recharge en seulement 3 heures sur une prise électrique standard, comme un smartphone.
Compact et agile : un gabarit ultra-compact de 2,41m et un diamètre de braquage de 7,20m qui simplifient les trajets en ville et le stationnement.
Confortable et protecteur : petit à l’extérieur et grand à l’intérieur, Ami permet à deux personnes de se déplacer côte à côte en tout confort, avec un habitacle fermé et chauffé, bénéficiant d’une grande luminosité, protégée de l’extérieur.
Identité affirmée et personnalisable : son style original, le jeu de symétrie et sa présence unique, donnent à Ami un caractère particulier. Ses possibilités de personnalisation invitent à jouer avec différents looks grâce aux 6 packs d’accessoires colorés disponibles.
Abordable : un positionnement prix ultra compétitif pour répondre à tous les usages.
Achat : à partir de 99 900 DH (soumise à la TVA au taux de 20%) Crédit : à partir de 489 DH/mois
Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce
“Les principaux objectifs de la stratégie automobile nationale visent à atteindre une capacité de production d’un million de voitures à l’horizon 2025. Dans ce sens, 64% des pièces automobiles sont fabriquées au Maroc. Ce taux devrait atteindre 69% d’ici la fin de l’année en cours, sachant que l’objectif du gouvernement est de porter le taux d’intégration à 80%. Le Royaume aspire à devenir l’une des plateformes les plus compétitives dans le domaine de l’industrie automobile à l’échelle internationale. Et si cette même cadence est maintenue, cette ambition se réalisera rapidement puisque le Maroc a pu, en 3 ans, réaliser des résultats remarquables».
Mohamed Bachiri, DG de Somaca
“Nous avons à peu près 70% des véhicules fabriqués à Somaca qui sont exportés, ce qui n’était pas le cas au début des années 2000. Il y a donc une transformation en profondeur de tout l’outil industriel, mais pas que, puisqu’il y a aussi un investissement très important dans les ressources humaines, notamment l’investissement dans tout ce qui est industrie 4.0, sur le digital, le processus d’automatisation, la robotisation, avec 20% d’automatisation, ce qui est extraordinaire pour une usine de la taille de Somaca. Sans oublier que Somaca est une usine très agile. Elle est compacte, mais très agile, avec ce point important, c’est que les gens se sentent ici en famille. Il y a une âme dans cette usine. Une âme qui est transmise de génération en génération. Ce qui fait que les gens sont solidaires et travaillent pour l’intérêt général. De ce fait, Somaca est aujourd’hui l’une des meilleures usines du Groupe au niveau international, à la fois en termes de qualité et de compétitivité».
Mounir Kharbouche, Directeur général de Stellantis Maroc
“La part des exportations de cette usine tourne autour de 90%, avec 10% pour le marché local et maghrébin. Demain, la stratégie va changer et cela entre dans la stratégie du groupe à l’horizon 2030. Dans ce sens, en ce qui concerne la région Afrique-Moyen-Orient, nous avons une vision qui vient contrebalancer l’équilibre que nous avons aujourd’hui, puisque l’Europe va partir sur le 100% électrique et le Maroc va jouer ce rôle de hub pour l’Afrique. Demain, nous exporterons donc 70% de nos productions vers l’Afrique. Cela veut dire que notre ration export sera fixée à 30% pour l’Europe et 70% pour le continent y compris le Maroc».
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Actualité nationale | G2T Global Awards : Mohamed Bachiri distingué
Renault Group Maroc et son Directeur général, Mohamed Bachiri, ont été primés lors des «G2T Global Awards 2023» organisés à Marrakech. Il a été primé dans la catégorie «100 meilleurs présidents exécutifs arabes» où il figure à la 3ème position, alors que Renault Group Maroc a décroché le Prix de «L’excellence industrielle de l’année 2022».
Ces consécrations récompensent les performances industrielles du Groupe, fruit d’un travail de longue haleine. C’est aussi une nouvelle consécration pour le «Made in Morocco» et une belle reconnaissance du travail des équipes de Renault Group Maroc.
«G2T Global Awards» récompense chaque année des entreprises et personnalités du monde arabe qui se sont distinguées par leurs réalisations et performances dans différents secteurs d’activité. En 15 ans, Renault Group Maroc est passé de la fabrication de 10 000 voitures annuellement à la Somaca pour devenir la locomotive de la filière automobile du Royaume.
Avec ses deux usines, à Tanger et Casablanca, une capacité de production de 440 000 véhicules par an et un écosystème de fournisseurs qui a triplé en 5 ans, le groupe contribue activement à la promotion de l'industrie automobile marocaine et du «Made in Morocco». La production marocaine du Groupe a par ailleurs représenté en 2022, 70% des exportations de véhicules du Royaume et plus de 17% des ventes mondiales du groupe dans plus de 70 pays en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
Entretiens | "Nous sommes en trajectoire pour respecter nos engagements en 2023»
Mohamed Bachiri est le premier directeur marocain d’une usine Renault dans le monde. Travaillant depuis sa nomination sur le projet qu’est l’usine Renault de Tanger, il mène avec succès la vision stratégique du groupe Renault, qui a réalisé en 2022, dans une conjoncture de crise, des résultats records, avec pas moins de 94 500 véhicules construits par an à Somaca, dans la préparation du capital humain pour le lancement de la plus grande usine d’Afrique. Le DG revient avec nous, dans cet entretien, sur le bilan du groupe, la signature Made in Morocco, l’héritage historique de Somaca, depuis 1928, et les perspectives d’avenir pour atteindre l’objectif de 1 million de voitures par an.
Autonews : Somaca a marqué l’histoire de l’industrie automobile marocaine. Pouvez-vous nous parler de cette Success story ainsi que l’écosystème dans lequel elle évolue, et quel a été l’impact de la Somaca sur cette industrie ?
Mohamed Bachiri : Le Groupe Renault est présent au Maroc depuis 1928. Dans quelques années, nous allons fêter cent ans d’histoire de l’automobile au Maroc. Nous avons commencé à accompagner le secteur de la filière automobile à partir de 1965, quelques années après la création de l’Usine Somaca. Cette usine que moi j’appelle «La Zaouia de l’industrie automobile au Maroc». Elle est le berceau de cette industrie. Elle est également un vivier de formation, de développement de compétences, de nombreux cadres qui ont assumé des responsabilités extraordinaires dans la filière automobile. Donc, en 1965, nous avons commencé à fabriquer des véhicules dans cette usine. En 2005, Renault a racheté les parts de l’État et est devenue actionnaire majoritaire de Somaca. C’est également à partir de cette année que nous avons lancé la gamme Dacia, ce que j’appelle aujourd’hui : la saga Dacia. À l’époque, nous produisions à peu près 10 000 véhicules. Mais, l’industrie automobile au Maroc s’est véritablement métamorphosée grâce à l’annonce du projet Renault Tanger, en 2007. Nous sommes donc passés d’une capacité de production de 10 000 unités à pas moins de 440 000 véhicules par an. C’est à peu près un demi-million d’unités, ce qui est en soi une chose extraordinaire. Tout ceci a été réalisé grâce à la vision de Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, que Dieu le glorifie. Et on le voit aujourd’hui, puisque les résultats sont là. Nous sommes aujourd’hui la première filière exportatrice du Maroc. C’est beaucoup de travail qui a été fait, et nous sommes fiers d’accompagner cette dynamique.
L’autre point important qui explique ces résultats, c’est l’écosystème. Nous avons effectivement développé notre propre écosystème, à partir de 2016. Nous avions, à l’époque, signé un premier contrat avec l’État marocain, par le biais de notre ministère de tutelle, celui de l’Industrie et du Commerce, avec deux objectifs. Le premier, c’est qu’en 2023, nous devons avoir un taux d’intégration locale de 65% et un chiffre d’affaires d’achat de pièces à partir des usines des équipementiers qui se trouvent au Maroc, de 1,5 milliard d’euros par an. A fin 2021, nous avons un niveau d’intégration de 64% hors mécanique et le chiffre d’affaires a atteint 1,3 milliard d’euros. Nous sommes pratiquement en trajectoire pour respecter nos engagements en 2023.
Il y a aussi un autre indicateur pour illustrer tout ce travail qui a été fait en partenariat avec les pouvoirs publics, c’est ce qu’on appelle les fournisseurs en 1, c’est-à-dire les fournisseurs qui nous livrent les pièces que l’on monte dans nos véhicules, qui étaient au nombre de 26 en 2016, et qui sont passés à 76 en 2020-2021. Nous avons donc triplé par trois sur quelques années le nombre de nos fournisseurs en 1. Tout cela a permis de créer des milliers d’emplois, beaucoup de valeur ajoutée, de développer les compétences des jeunes marocains et, surtout, de développer le chiffre d’affaires à l’export de la filière automobile.
C’est pour cela qu’il ne faut jamais oublier tout le travail qui a été fait par nos prédécesseurs. C’est cette histoire que l’on doit perpétuer pour les générations futures. Et c’est ce qui fait que le Maroc est aujourd’hui visible sur les cartes de l’industrie automobile mondiale.
Autonews : L’année 2022 a été très bonne en termes de production et d’exportation. Comment expliquez-vous ces réalisations dans un contexte marqué par la crise ?
M. B. : À cause du contexte Covid, beaucoup de choses ont été déréglées, notamment la partie logistique au niveau international, la hausse des prix des matières premières, la crise des composants électroniques, les problèmes liés à l’énergie aussi. Tout cela a fait que nous avons vécu tous ces impacts au niveau du secteur industriel. Mais la force du Maroc, c’est que nous avons un outil industriel flexible. Cette flexibilité, nous l’avons grâce à plusieurs paramètres. D’abord, le Maroc est dans le Top 5 des pays qui fabriquent le plus de voitures chez le Groupe Renault. Ce que nous construisons entre Tanger et Casablanca constitue 17% de ce que le Groupe vend. Nous sommes devenus une plateforme incontournable du Groupe. Le deuxième point, c’est que nous avons réussi à instaurer depuis le début une qualité de dialogue social qui est très importante, ce qui nous a permis de trouver des solutions innovantes pour assurer la flexibilité et en même temps protéger les usines et les emplois. C’est grâce à ces acquis que nous avons réussi à produire plus de 15% par rapport à l’année précédente. Et à Somaca, nous avons réalisé une année historique avec94 500 véhicules. Le dernier record datait de 2018. Et là, je tiens à rendre hommage aux équipes, au groupe, aux pouvoirs publics et à la tutelle qui nous ont accompagnés. C’est tout ce travail collectif qui a permis ces résultats extraordinaires.
Autonews : Somaca contribue activement à la signature «Made in Morocco». Pourriez-vous nous éclairer sur ses spécificités pour assurer le leadership au niveau régional dans l’industrie automobile ? Et comment pérenniser cet exploit ?
M. B. : Nous avons à peu près 70% des véhicules fabriqués à Somaca qui sont exportés, ce qui n’était pas le cas au début des années 2000. Il y a donc une transformation en profondeur de tout l’outil industriel, mais pas que, puisqu’il y a aussi un investissement très important dans les ressources humaines, notamment l’investissement dans tout ce qui est industrie 4.0, sur le digital, le process d’automatisation, la robotisation avec un taux de 20%, ce qui est extraordinaire pour une usine de la taille de Somaca. Sans oublier que c’est une usine très agile. Elle est compacte, mais très agile, avec ce point important, c’est que les gens se sentent ici en famille. Il y a une âme dans cette usine. Une âme qui est transmise de génération en génération. Ce qui fait que les gens sont solidaires et travaillent pour l’intérêt général. Du coup, Somaca est aujourd’hui l’une des meilleures usines du Groupe au niveau international, à la fois en termes de qualité et de compétitivité. C’est pour cette raison que je répète toujours que s’il n’y a pas eu Somaca, il n’y aurait pas eu Tanger. Et s’il n’y avait pas Tanger, il n’y aurait pas nos amis à Kénitra. C’est pour cela aussi que je dis que Somaca est un bien collectif national. Car, rares sont les Marocains qui n’ont pas eu ou n’ont pas un lien direct ou indirect avec cette usine.
Autonews : Avec le lancement de la nouvelle Sandero et la nouvelle Logan, Dacia poursuit sa percée sur le marché national. Quelle lecture faites-vous de ce succès et quelles sont les perspectives pour cette marque très prisée aujourd’hui ?
M. B. : En effet, la marque Dacia, c’est la première marque au Maroc. Les modèles Dacia sont les numéros 1 de leur segment. Et les véhicules fabriqués à Tanger et à Somaca font partie du Top 10 des voitures les plus vendues au Maroc. Et la nouvelle Sandero, c’est le véhicule le plus vendu pour les particuliers en Europe depuis 2017 toutes marques confondues. Cela dépasse les frontières marocaines. Et c’est cela le «Made in Morocco». C’est que nous faisons rayonner le produit fabriqué au Maroc par des cadres et des compétences marocaines. Si nous prenons le marché marocain, l’autre atout de la marque Dacia, c’est qu’en termes de qualité des prestations qui sont offertes au client, c’est le meilleur rapport qualité prix qui existe au Maroc. Et c’est ce qui a fait sa renommée. Par exemple, la Logan, fabriquée à Somaca, est le premier véhicule vendu depuis plusieurs années au Maroc. C’est dans ce sens que nous avons lancé l’année dernière de nouveaux modèles à Somaca. Il s’agit de la nouvelle Sandero et de la nouvelle Logan, ces deux modèles qui sont encore plus riches en termes de technologie, qui répondent de plus en plus aux meilleurs standards en termes de qualité et des exigences du client. C’est ce qui fait la force de la marque Dacia aujourd’hui.
Autonews : Sur le plan commercial, Renault Group Maroc marque son leadership avec Dacia et Renault, respectivement à la première et la deuxième place du marché marocain, avec 27,5% de parts de marché pour Dacia et 15,5% pour Renault. Pourrions-nous avoir une idée sur le déploiement des moyens utilisés pour avoir atteint ces performances ?
M. B. : Vous savez, comme je l’ai dit en introduction, le Groupe est présent au Maroc depuis pratiquement un siècle. Il y a là un véritable héritage. Et c’est cet héritage que l’on développe de plus en plus. Dans ce sens, l’introduction de la marque Dacia au Maroc en 2005, le rapport qualité prix, les nouveaux modèles qui sont très demandés, et le fait aussi que Renault Commerce Maroc dispose du meilleur réseau de couverture commerciale à travers le Maroc, puisque nous avons 91 points de vente, qui couvrent toutes les régions du Maroc. C’est là un atout très important en termes de ventes, mais aussi en termes d’après-vente et de fidélisation du client. Nous avons aussi une captive financière très efficace, qui finance les particuliers pour acheter leur véhicule, pour la vente ou la reprise. C’est pratiquement 1 client sur 3 qui est financé par cette structure.
D’un autre côté, il faut souligner que nous avons développé un savoir-faire grâce à l’investissement formation, qui a été mis en place depuis de longues années par le Groupe Renault et qui touche la partie technique, la partie achat, la partie logistique, la partie RH, la partie process, la partie produit… Dans ce sens, je rappelle que nous avons un centre de formation à Tanger qui s’appelle «Centre de formation aux métiers de l’industrie automobile», qui est géré par Renault, mais qui appartient à l’État, et qui a démarré en 2011. Nous avons dispensé jusqu’à aujourd’hui pas moins de 3 millions d’heures de formation. C’est ce centre de formation qui est le fer de lance de notre unité industrielle. C’est lui qui nous accompagne à travers des formations opérationnelles. Au niveau technologique, nous avons le savoir-faire qu’il faut avec des ingénieurs qui savent programmer nos robots, les entretenir et les reprogrammer. Sur la partie compétitivité, grâce au dialogue social et aux accords de flexibilité, nous avons réussi à maintenir nos objectifs et nos engagements vis-vis de nos clients.
Mohamed Bachiri, Le parcours
Diplômé de l’Université de Lille.
Diplômé de l’European Executive MBA de l’Ecole Supérieure de Commercede Paris.
2006 : Directeur des Ressources humaines Somaca et Renault Commerce Maroc.
2009 : Directeur des Ressources humaines Groupe Renault Maroc (Usine de Tanger, usine Somaca et Renault Commerce Maroc).
2012 : Ouissam du Mérite national de l’ordre d’officier par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
2013 : Responsabilités Manufacturing -Usine Renault de Valladolid-Espagne.
Depuis 2015 : Directeur général de la SOMACA.
2018/2020 : Président de la Commission solutions sectorielles de la CGEM.
2019 : Chevalier de la Légion d’honneur de la République française.
2019 : Président de la CGEM par intérim.
2020 : Vice-Président de la CGEM et Président de la commission Innovation et Développement Iindustriel.
Actualité nationale | Renault Group Maroc : Mohamed Bachiri, nouveau DG
Renault Group a annoncé la nomination de Mohamed Bachiri en tant que Directeur général de Renault Group Maroc à compter du 1er décembre 2021. Il succède à Marc Nassif et dépend fonctionnellement à Denis Le Vot, Directeur général Dacia & Lada, membre du Board of Management.
Bachiri sera chargé de la coordination et des synergies des activités dans le pays. Il conserve toutefois son poste actuel de directeur de l’usine de Tanger et coordinateur du pôle industriel Maroc, et dépend à ce titre à Christophe Dridi, directeur Industrie Global Access et Dacia & Lada.
Né le 29 décembre 1965, Bachiri a commencé sa carrière dans les ressources humaines au sein du Groupe Lafarge, avant d’intégrer le Groupe Renault en 2006 en tant que directeur des Ressources Humaines de la Somaca et de Renault Commerce Maroc.
En 2009, il est nommé directeur des Ressources Humaines pour ensuite s’expatrier en Espagne de 2013 à 2015 où il occupe des postes de responsabilité au Manufacturing de Renault Espagne. A son retour au Maroc, Bachiri est nommé Directeur général de la Somaca de 2015 à 2020.
Il prend ensuite le poste de Directeur général de l’usine Renault de Tanger et de coordinateur du pôle industriel pour le Maroc.
Actualité nationale | Somaca : Reprise d’activité
Après plusieurs mois d’arrêts suite à la pandémie de coronavirus, l’usine Somaca a repris graduellement ses activités.
Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, est venu constater de visu sur le site de production à Casablanca, le travail colossal qui a été réalisé par le management de l’usine en matière de mesures sanitaires et de sécurité.
«Le Roi suit ces opérations de très près et ses instructions sont extrêmement claires pour protéger la santé des citoyens», a affirmé le ministre. Il est impératif que le redémarrage des activités industrielles se fasse dans l’ordre et la sérénité, a-t-il ajouté.
De ce point de vue, Somaca fait figure de précurseur dans ce domaine, selon le ministre, et peut servir de modèle pour les autres industriels.
Les standards de sécurité sanitaire mis en place par Somaca répondent à la fois aux normes émises par l’OMS et par le groupe Renault monde, a souligné Mohamed Bachiri, DG de Somaca. Ce dernier espère retrouver la productivité d’avant crise de l’usine d’ici la fin du mois de juin.
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