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Audi A6 2.0 TDI 2025 : la riposte premium
Piquée au vif par le succès de la BMW Série 5, la nouvelle Audi A6 riposte en soignant ses lacunes mais conserve l’essentiel de ses points forts. Décryptage d’une grande routière qui veut reprendre la main.
Née en 1994, l’Audi A6 incarne depuis trois décennies le classicisme germanique dans ce qu’il a de plus raffiné. Berline statutaire par excellence, elle adopte la plateforme PPC (Premium Platform Combustion) partagée avec les frérots Audi Q5 et Audi A5. Les fondamentaux restent donc inchangés avec un empattement stable à 2,92 m, une largeur et une hauteur invariables, mais la longueur est désormais portée à 4,99 m (+6 cm), histoire d’offrir de meilleures prestances.
Évolution sans révolution
Esthétiquement, les designers d’Ingolstadt n’ont pas fait dans la révolution, mais dans l’évolution à petites doses. Pour gagner en fluidité dynamique, le capot horizontal élancé, est en totale symbiose avec le pare-brise incliné et le pavillon fuyant vers l’arrière. À l’avant, la calandre Singleframe élargie et abaissée, flanquée de feux effilés et de quatre anneaux repositionnés plus haut, impose sa signature. À l’arrière, le bandeau lumineux qui court sur toute la largeur de la malle finit de signer une silhouette à la fois moderne et statutaire.
L’aérodynamisme n’est pas en reste avec un coefficient de traînée (Cx) de 0,23, soit le meilleur score pour une Audi de série, hors versions électriques. Ce résultat elle le doit aux prises d’air latérales surdimensionnées et au diffuseur arrière large, qui optimisent l’écoulement du flux sur la carrosserie. Le bilan est plus que convaincant : en plus d’une meilleure pénétration dans l’air, l’isolation acoustique progresse de 30%, un bond en avant qui promet un confort sonore de haut vol.
Un salon roulant
À bord, Audi met les petits plats dans les grands. L’architecture intérieure est dominée par un trio d’écrans dernier cri : le combiné digital de 11,9 pouces, l’écran tactile central de 14,5 pouces et, en option, un troisième écran de 10,9 pouces devant le passager. Un affichage tête haute est également proposé.
La présentation intérieure reste fidèle à l’esprit Audi : sobre, sérieuse, luxueuse. Les amateurs de fantaisie resteront sur leur faim, mais les clients de ce segment n’en demandent généralement pas plus. Les matériaux choisis et les ajustements sont irréprochables. Et grâce à une myriade d’options – volants, placages, selleries, ambiances – chacun peut se composer son A6 à la carte. L’éclairage d’ambiance, capable de véritables animations, ajoute une touche lounge bienvenue.
Quant au nouveau toit panoramique en verre, il impressionne par sa surface. Doté de six segments occultants, il joue la carte du high-tech plus que du pratique, mais qu’importe : l’effet “waouh” est bien là.
À l’arrière, la vocation familiale est assumée. Si les places latérales sont accueillantes, y compris pour les grands gabarits, l’occupant de la place centrale devra s’accommoder d’un dossier raide et d’un imposant tunnel de transmission. Plus gênant : le coffre perd en volume et chute de 530 à 452 litres. Une régression peu compréhensible dans ce segment.
Un diesel à hybridation légère
À son lancement prévu pour l’été 2025, l’Audi A6 jouera la carte de la sobriété avec un unique moteur diesel : le bien connu 2.0 TDI développant 204 ch. Il est couplé à une boîte S tronic à double embrayage (7 rapports) et s’adjoint désormais les services de la micro-hybridation MHEV+. Ce système 48V intègre une batterie lithium-ion de 1,7 kWh et un moteur électrique placé dans la boîte de vitesses, capable de booster la puissance de 24 ch supplémentaires.
Or, cette A6 ne peut rouler en tout électrique que lors des manœuvres de stationnement ou à basse vitesse, sur de courtes distances. Une manière pour Audi de se plier aux exigences environnementales, sans renier son ADN diesel. D’ici la fin de l’année, deux blocs hybrides rechargeables essence viendront étoffer la gamme, preuve que la marque change lentement mais sûrement son fusil d’épaule.
Châssis affûté
Audi ne lésine pas sur les équipements dynamiques, à condition d’y mettre le prix. Ceci passe par une suspension sport (de série sur la finition S line) abaisse le châssis de 20 mm. Mais aussi par l’amortissement pneumatique adaptatif optionnel, tout comme la transmission intégrale Quattro.
Mais la vraie nouveauté se trouve du côté de la direction intégrale : jusqu’à 60 km/h, les roues arrière braquent dans le sens opposé à celles de l’avant, offrant un meilleur rayon de braquage et une maniabilité bluffante. À vitesse plus élevée, elles braquent dans le même sens pour améliorer la stabilité. De quoi rendre cette grande berline plus agile et plus maniable dans les virages.
Une montée en gamme tarifaire
En attendant l’arrivée de la nouvelle Audi A6 au Maroc, son carnet de commandes a été ouvert, en Europe, dès avril 2025. Avec un prix d’attaque d’environ 800.000 DH pour la version 2.0 TDI 204 ch, elle est 60.000 DH plus chère que le modèle actuel en finition équivalente.
Tout compte fait, l’Audi A6 franchit un cap. Plus aboutie sur le plan technologique, plus somptueuse dans sa présentation, elle monte clairement en gamme… et en prix. Un repositionnement assumé qui reflète les nouvelles ambitions d’Audi dans un segment premium en pleine mutation, où chaque détail compte pour rester dans la course.
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