Une occasion pour faire le bilan des réalisations et partager les différentes expériences. Malgré les efforts déployés, la sinistralité des routes entraîne 1,2 million de tués et 50 millions de blessés annuellement dans le monde. La sécurité routière est un fléau mondial. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle cause la mort de 1,2 million de personnes et génère 50 millions de blessés annuellement. Elle est considéré comme la principale cause de décès pour les jeunes, surtout la catégorie des 5 - 29 ans. Pour évaluer les progrès réalisés au niveau de la lutte contre la sinistralité routière et fixer de nouveaux objectifs, Marrakech abrite, du 18 au 20 février, la 4ème Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière. Rappelons que la première édition s’est déroulée en Russie en 2009, la deuxième au Brésil en 2015 et la troisième en Suède en 2020. La quatrième, et pour la première fois est organisée en Afrique. Sous le thème «Un monde, une route: engagés pour la vie»,  cet événement regroupe plus de 2.700 participants provenant de 193 pays, dont près de 600 experts de renommée mondiale ainsi que des représentants d’organisations internationales telles que la Banque mondiale, le Forum international du transport, la Fédération internationale des routes et la Fédération internationale de l’automobile (FIA). «Notre pays accorde une grande importance à la sécurité routière, car c’est un chantier contribuant au développement durable. Le Royaume s’est doté d’un nouveau Code de la route. Il a introduit des outils numériques pour le contrôle de la circulation ainsi qu’une formation spécifique pour les conducteurs professionnels. En prévision de la Coupe d’Afrique 2025 et de la Coupe du monde 2030, nous allons renforcer le cadre législatif dédié», souligne Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. Ce forum réunit des dirigeants et des experts de différents horizons impliqués dans la sécurité routière pour accélérer l’action en vue d’atteindre l’objectif des Nations Unies de réduire de moitié le nombre de décès sur les routes dans le monde d’ici 2030. «La sinistralité routière demeure une problématique majeure de santé publique. Cette conférence de Marrakech est une occasion pour les participants d’évaluer les progrès réalisés, d’identifier les nouvelles priorités, partager les différentes expériences et connaissances, renforcer des alliances et faire progresser les engagements et les actions visant à sauver davantage de vies sur les routes du monde», a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. «En dépit des efforts déployés, la sinistralité routière continue de peser lourdement tant sur le plan économique que social. Cela oblige à travailler encore plus pour réduire davantage le nombre des victimes et limiter les dégâts», a-t-il ajouté. Grâce aux mesures prises comme le renforcement de la législation dédiée, le déploiement de nouveaux moyens technologiques et surtout la sensibilisation et l’éducation, plus de la moitié des États membres de l’ONU signale une baisse du nombre de décès ces dernières années, et 10 d’entre eux ont réduit de moitié le nombre de décès en 10 ans, ce qui montre qu’une réduction de 50% est possible. «Les participants à cette conférence ministérielle tireront des enseignements de ces succès et s’appuieront sur les résultats concrétisés pour susciter de nouvelles améliorations dans le monde entier», a noté le DG de l’OMS. Les domaines d’intérêt de la conférence comprennent la gouvernance de la sécurité routière, les tendances émergentes en matière de mobilité, le financement, la collaboration avec le secteur privé, les données sur les accidents de la route, les liens avec les programmes des objectifs de développement durable connexes et, en tant que première Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière à se tenir sur le continent africain, l’accent est mis sur les progrès réalisés en Afrique. Création d’un Prix dédié La conférence de Marrakech a été marquée par l’annonce de la création du Prix Mohammed VI de la sécurité routière. Cette distinction sera attribuée à chaque édition de la Conférence ministérielle mondiale. Dotée d’un montant de 500.000 dollars, ce prix vise à récompenser les initiatives les plus impactantes en matière de lutte contre l’insécurité routière. Pour cette première édition, le prix a été décerné conjointement à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et au Fonds des Nations unies pour la sécurité routière qui se voient attribuer 250.000 dollars chacun pour leurs contributions majeures dans la mise en place de stratégies globales de prévention et de réduction des accidents de la circulation.

En donnant accès à l’exploitation de ses brevets - Fireman Access, Renault Group met à la disposition de l’ensemble de l’industrie automobile son savoir-faire dans le domaine de la sécurité des véhicules électriques et hybrides. Ceci passe par une plateforme collaborative où tous les constructeurs ou équipementiers intéressés peuvent désormais obtenir gratuitement une licence pour utiliser cette innovation. Un défi coûteux mais nécessaire Le Fireman Access permet aux sapeurs-pompiers d’intervenir plus rapidement et efficacement en cas d’accident impliquant un véhicule électrique ou hybride rechargeable. Il s’agit d’une technologie protégée par sept brevets, qui équipe déjà l’ensemble des modèles électrifiés des marques Renault, Dacia, Alpine et Mobilize à travers le monde. A cet égard, Luca de Meo, CEO de Renault Group, a souligné l’importance de cette initiative : «Innover pour faire avancer la sécurité routière, c’est dans les gènes de Renault. Et nous sommes particulièrement fiers du partenariat que nous avons noué depuis plusieurs années sur ce sujet avec les pompiers. Notre Fireman Access, c’est la démonstration concrète de ce que peut apporter cette combinaison entre notre expertise de constructeur et celle d’hommes et de femmes dont la sécurité est le métier. Aujourd’hui, je suis très heureux que nous fassions profiter cette innovation au plus grand nombre, parce que sur un sujet comme celui-là on doit lever toutes les barrières. C’est aussi l’esprit de notre engagement aux côtés des Nations Unies, pour rendre la mobilité plus sûre, partout dans le monde». Fireman Access, une innovation vitale Cette initiative s’inscrit dans un partenariat stratégique entre Renault Group et l’envoyé spécial des Nations unies pour la sécurité routière, Jean Todt. Ensemble, ils œuvrent à sensibiliser le public et à promouvoir des innovations technologiques destinées à réduire les accidents de la route. Dans ce cadre, Renault Group a participé à la 4ème Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, organisée à Marrakech jusqu’au 20 février. Cet événement a été l’occasion de mettre en avant l’engagement historique du constructeur en faveur de la sécurité routière.  Sur le plan national, cette démarche permet également à Renault Group Maroc de renforcer sa collaboration avec les autorités compétentes et de rappeler les nombreuses actions menées par la Fondation Renault en matière de RSE, en particulier la sensibilisation des élèves à la sécurité routière dans les écoles du pays. Autant dire qu’en partageant son innovation avec l’ensemble de l’industrie, Renault Group confirme sa volonté de faire de la sécurité routière une priorité collective, au-delà des intérêts commerciaux.

Dans un contexte où la sécurité routière prend une place centrale sur la scène nationale, Vivo Energy Maroc et la NARSA donnent le ton en renouvelant leur collaboration pour la période 2025-2028. Cet accord, fruit de 16 années d’engagement sans faille, s’inscrit dans une dynamique résolument contemporaine. Vivo Energy Maroc, entreprise chargée de commercialisation et de distribution de carburants et lubrifiants Shell au Maroc ainsi que de Gaz de Pétrole Liquéfié Butagaz, vient réaffirmer son attachement aux valeurs de sécurité routière en renouvelant son partenariat avec l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA). La signature de cette convention s’est déroulée en marge de la 4ème Conférence Ministérielle Mondiale sur la sécurité routière, un événement de premier plan organisé en Afrique et auquel Vivo Energy Maroc tient un rôle majeur. Des initiatives innovantes pour des routes plus sûres Ce nouvel accord ne se contente pas de renforcer les engagements existants ; il prévoit même le déploiement de programmes innovants en matière de sensibilisation sur les trois prochaines années. En effet, il s’appuie sur le succès retentissant d’initiatives conjointes comme la plateforme dédiée à la sécurité sur les routes marocaines #CODEWAHED. Par ailleurs, ce programme de sensibilisation, initié depuis 2019, se distingue en étant présenté en compétition au Festival Mondial du Film sur la Sécurité Routière, ajoutant ainsi une dimension culturelle et créative à la mission de prévention. « Le renouvellement de ce partenariat historique avec la NARSA, à l'occasion de cet événement mondial inédit au Maroc, témoigne de notre engagement durable pour la sécurité routière. Il traduit également notre volonté commune depuis 16 ans de porter toujours plus haut les standards de la prévention routière au Maroc, en proposant des initiatives toujours aussi marquantes pour la sécurité de nos communautés », a déclaré Matthias de Larminat, Directeur Général de Vivo Energy Maroc. En écho à ces propos, Benacer Boulaajoul, Directeur de l'Agence Nationale de la Sécurité Routière, a souligné : « Cette convention s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat de la NARSA avec les différents partenaires, notamment les acteurs économiques, en tant que partenaires clés dans la promotion de la sécurité routière ». Une vision RSE résolument tournée vers l’avenir Non content d’être un pilier de la sécurité routière, Vivo Energy Maroc confirme également son engagement social à travers le déploiement de plusieurs programmes structurants. Grâce à une politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) articulée autour de trois axes majeurs – la santé via la prévention routière, l'éducation et les énergies renouvelables – l’entreprise affiche une vision d’un développement durable et inclusif, véritable levier au service des communautés. En consolidant un partenariat déjà historique, Vivo Energy Maroc et la NARSA démontrent une fois de plus que l’innovation et la solidarité peuvent aller de pair pour créer un avenir où chaque trajet se fait en toute sécurité. Ponctué par des actions concrètes et des initiatives marquantes, cet engagement recèle la volonté commune de porter haut les standards de la prévention routière au Maroc, tout en insufflant un vent de modernité et de responsabilité sur les routes du Royaume.

La deuxième édition du Prix Kofi Annan de la sécurité routière se tiendra à Marrakech les 25 et 26 septembre 2023, a annoncé la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA-ONU). L’événement, dont la première édition s’est tenue au Ghana en 2022, se déroulera sous l’égide du gouvernement marocain, de la CEA-ONU, du Secrétariat de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière et de la Fondation Kofi Annan. Le Maroc est un pays leader en matière de sécurité routière en Afrique, souligne la CEA-ONU, notant qu’un pas de géant a été franchi en 2020 dans le Royaume avec la création de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), «qui est autonome et entièrement financée».

Nasser Boulaâjoul, directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), a livré à la Chambre des représentants des statistiques concernant les accidents de la route et leurs impacts. Les chiffres sont édifiants. Selon le responsable, l’insécurité routière provoque en moyenne chaque année 3 500 décès et 10 000 blessés graves et les accidents de la circulation coûtent plus de 19 milliards de dirhams chaque année. Ces accidents ont un coût économique et social élevé estimé à 1,7% du PIB, ce qui équivaut à 19,5 milliards de DH annuels. Malgré la tendance à la baisse des décès, les résultats enregistrés s’écartent de l’objectif moyen de la Stratégie nationale de sécurité routière, qui vise à réduire le taux de mortalité de 25% d’ici 2021. Les accidents de la circulation sont étroitement liés au domaine urbain (le taux de mortalité est passé ces dix dernières années de 33% à 43 %). L’insécurité routière est un phénomène comportemental par excellence, puisque ce dernier représente plus de 80% des causes d’accidents de la circulation. 43% des infractions recensées par l’ensemble des instances de contrôle sont liées au non-respect de la vitesse légale. 48,5% des conducteurs admettent utiliser un téléphone portable au volant. Le pourcentage d’utilisation de la ceinture de sécurité à l’arrière des voitures ne dépasse pas 36% hors agglomération. 29% des utilisateurs de motos ne respectent pas les feux tricolores. L’utilisation d’un casque de protection ne dépasse pas 58%. On estime que plus de 10 000 vies humaines ont été sauvées grâce à la mise en œuvre des stratégies nationales de sécurité routière depuis 2004.

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM), l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et la Fondation Mascir ont scellé récemment un accord spécifique pour la mise en œuvre d’un projet de recherche visant à renforcer la sécurité sur les autoroutes nationales. Le projet devrait déboucher sur la mise sur pied d’une solution décisionnelle de traitement et de valorisation de la data provenant des bases de données des accidents, des informations de trafic et des différents composants de l’infrastructure et ses équipements. Et ce, tout en intégrant les données météorologiques et autres facteurs de risque liés aux accidents. Les données provenant de différentes sources seront ensuite analysées par le biais de l’intelligence artificielle (IA). L’objectif étant de produire, in fine, un système de recommandations d’actions de sécurité routière permettant à ADM de réduire le nombre d’accidents et renforcer ainsi la sécurité des usagers de l’autoroute. Au final, cette initiative collective constitue un levier parmi tant d’autres pour la sécurisation des routes marocaines.

Suite à la décision des autorités, en date du 26 juillet 2020, interdisant les déplacements vers et à partir de 8 villes afin de lutter contre le virus Covid-19 et de renforcer les mesures préventives, plusieurs réseaux sociaux ont véhiculé des informations, des photos et des vidéos faisant état d’une hausse sensible des accidents de la circulation ainsi que des embouteillages monstres, le ministère de l’Équipement et du Transport a apporté quelques précisons à ce sujet : - Le dimanche 26 juillet 2020, 96 accidents routiers avec dégâts corporels ont été enregistrés faisant 9 décès, 19 blessés graves et 146 blessés légers. - Le lundi 27 juillet, le nombre de sinistres est passé à 103 qui se sont soldés par 6 décès, 7 blessés graves et 141 blessés légers.