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La digitalisation de l’assurance Automobile : un défi majeur
Assurances,Auto-Moto | La digitalisation de l’assurance Automobile : un défi majeur
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Assurances | Assurance – Digitalisation : E-constat activé
Pour faciliter la déclaration des constats à l’amiable des accidents de la route, la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR) a lancé l’application e-constat. Le dispositif permet une meilleure fluidité dans le traitement des sinistres non corporels. L’assurance figure parmi les secteurs qui s’impliquent le mieux dans la transition numérique. Le digital assure un gain de temps important pour les professionnels, optimise le processus métier tout en permettant aussi une bonne maîtrise des charges. Il crée une banque de données importante sur les assurés. Les informations peuvent être partagées par les opérateurs afin d’avoir une idée précise sur les clients et leur risque en matière de conduite. Parmi les nouveautés initiées dans ce cadre figure le lancement de la solution e-constat. En effet, à partir du 1er décembre 2022, les automobilistes pourront déclarer un accident matériel aux entreprises d’assurances en ligne ! La Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR) a annoncé qu’à partir de cette date, l’application e-constat sera opérationnelle, et ce dans toutes les villes du Maroc. Rappelons que la Fédération avait lancé, en février dernier, une période de test sur la ville de Casablanca comme site pilote. Et selon la Fédération, «cette phase a donné des résultats très concluants. La plupart des assurés sont des personnes connectées disposant d’un smartphone. Ce genre de services est très demandé car il présente des atouts indéniables. La marche vers la digitalisation se poursuivra davantage avec des solutions encore plus innovantes». Le lancement de cette nouvelle application devrait permettre de dématérialiser le constat à l’amiable en format papier en générant un constat électronique. La solution permet donc de reprendre la même présentation ainsi que les mêmes informations contenues dans le constat en format papier. Dans le détail, cette application, développée sous l’égide de la FMSAR, est installée exclusivement sur les téléphones mobiles des agents constateurs. Elle permet de déclarer facilement et rapidement un accident matériel aux entreprises d’assurances. La Fédération informe, par ailleurs, que «les conducteurs qui ne font pas appel au service d’un agent constateur, continueront à utiliser le constat amiable papier pour décrire les faits et les circonstances d’un accident de circulation ayant entraîné des dommages matériels». Il est clair que cette formule n’est pas obligatoire donc facultative selon les convictions et les choix des assurés. En outre, s’agissant des constats établis de manière digitale par les agents constateurs, une attestation e-constat comportant le numéro du constat et le numéro d’immatriculation du véhicule est remise aux assurés pour permettre le téléchargement du constat électronique et procéder à la déclaration du sinistre auprès de leurs intermédiaires d’assurances (agents, courtiers et bureaux de gestion directe relevant des entreprises d’assurances). A l’image d’un constat format papier, l'e-constat doit comporter les mêmes informations notamment le nom de l'assureur et numéro du contrat, le véhicule (marque, type, immatriculation), les circonstances de l'accident, le croquis de l'accident, les observations complémentaires des conducteurs, la prévisualisation du constat (modification ou correction possible si besoin). La signature ou la validation est effectuée sur l’écran au moyen du pouce ou de l’index. Outre sa simplicité et sa rapidité, l'e-constat présente de nombreux avantages dont la traditionnelle déclaration du sinistre à l'assureur dans les 5 jours car l'e-constat est adressé automatiquement et l'assuré reçoit aussitôt un SMS de réception de sa déclaration et le constat amiable en version PDF. Comme il est possible d'ajouter des photos des dommages subis par le véhicule ainsi que la géolocalisation des lieux de l'accident (si le mode est activé). Le champ d’application Techniquement, l’application e-constat auto est dédiée aux accidents survenus entre deux véhicules terrestres à moteur (auto, deux et trois roues motorisés, etc.), immatriculés et assurés au Maroc n’ayant pas entraîné de dommages corporels. En cas d’accident corporel à l’étranger ou avec un véhicule étranger, ou lorsque plus de deux véhicules sont impliqués, il est encore nécessaire d’utiliser un constat format papier. L’application est également utilisable lorsqu’un véhicule est seul accidenté. Pour rappel, le projet de l’application e-constat a été dévoilé pour la première fois à l’occasion de la seconde édition des Rendez-vous de Casablanca de l’assurance organisée en 2015. Lors de cet événement phare de l’écosystème du secteur, la FMSAR et la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) avaient signé une convention de coopération pour le déploiement du e-constat au Maroc.
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Assurances | Assurances - Digitalisation : Un process à accélérer
Le secteur des assurances a tout à gagner en développant la dématérialisation de ses services. Cela permettra de le rendre plus compétitif, plus efficient et de relever les différents défis. Le digital facilitera également la pénétration de l’assurance dans le Royaume. La crise sanitaire du Covid-19 a contraint plusieurs secteurs de l’économie nationale à l’arrêt ou tout au moins au ralentissement. Le télétravail et le digital sont venus à la rescousse pour faire fonctionner plusieurs activités et ont montré leur convenance auprès de l’administration publique. Au niveau du secteur des assurances, l’absence de relation client numérique a contraint le gouvernement à décréter, lors de la période du confinement, le report de souscription des polices d’assurance jusqu’au 30 avril 2020. A partir du 1er mai, l’assuré peut recevoir son attestation d’assurance comme s’il l’avait renouvelée à la date d’échéance et paiera la prime pour l’ensemble de la période considérée. Les opérateurs du secteur s’attendent à une forte pression sur le réseau pour combler ce retard et répondre aux besoins de leurs clients. Une situation délicate à gérer avec l’encombrement généré. Cette phase difficile que le Maroc  traverse, a permis de tirer différents enseignements. Si le processus de digitalisation de la branche auto avait été totalement achevé, chaque assuré aurait pu renouveler son contrat de chez lui, à n’importe quelle heure, et régler la prime de couverture online. Prévu dans le cadre du contrat-programme entre l’Etat et les professionnels du secteur, la dématérialisation est toujours à la traine. Pour le moment, les services numériques proposés par les assureurs restent limités, et concerne le conseil, le marketing et autres simulations de tarification ou d’assistance administrative. Pourtant, l’assurance online connaît un essor notable à travers le monde. Elle a fait ses preuves dans plusieurs pays et ne cesse, au fil des ans, de grignoter des parts de marché importantes. D’où la question : le Maroc a-t-il raté le virage digital dans le secteur de l’assurance ? A priori oui, du moment où la présence physique du client est encore obligatoire pour conclure un contrat ou de dresser un constat ou encore de s’acquitter des indemnités. En 2017, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) avait annoncé qu’elle envisageait d’entamer une profonde réforme du Code des assurances dans le but d’anticiper des transformations imposées par la révolution numérique dans laquelle certaines compagnies marocaines sont déjà engagées. Lors de la quatrième édition des rendez-vous de l’assurance, Hassan Boubrik, président de l’ACAPS, estimait que la transformation digitale est possible et fortement recommandée pour arrimer l’activité aux orientations internationales. Le but étant d’anticiper les changements technologiques dans le secteur durant les 10 à 15 ans. L’essor fulgurant de l’Internet, des objets connectés et des réseaux sociaux aidant, il est tout à fait normal que les consommateurs deviennent de plus en plus exigeants. «L’avenir du réseau classique est à réinventer. Il doit lui-même opérer sa propre mutation digitale. L’activité des assurances représente une source inépuisable d’opportunités et de pénétration clients», affirme, pour sa part, lors du même événement Hassan Bensaleh, président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurances (FMSAR). Il est évident que le digital est une opportunité de taille pour donner une nouvelle impulsion au secteur des assurances tant au niveau de ses performances techniques que de sa rentabilité économique. L’investissement dans les plateformes technologiques est fortement recommandé pour accélérer le taux de pénétration de l’assurance dans le Royaume, même dans les recoins les plus reculés. Le réseau assurera plus de proximité avec les clients et proposera des services de qualité et sur- mesure selon la cible recherchée. Ce choix stratégique permet à l’activité d’être plus compétitive, aux autorités de tutelle de la contrôler, de la superviser, de l’accompagner et d’intervenir le moment opportun en cas d’urgence. La technologie au service de la relation Pour fidéliser leurs clients, les compagnies d’assurances doivent investir dans la dématérialisation et les nouvelles technologies. L’objectif étant de s’aligner sur les meilleurs standards à l’international tout en prenant en considération les réalités marocaines. Pour y parvenir, il faudra repenser la stratégie de l’entreprise en prenant en compte les problématiques du numérique. Les assureurs doivent converger leurs efforts dans l’amélioration de leurs relations avec leurs clients à travers de nouveaux outils de communication, d’indemnisation et de tarification plus rapides, plus efficaces et plus efficients. Pour atteindre cet objectif, le digital est incontestablement le mieux préconisé.