Avec la Seagull, BYD enrichit son offre électrique au Maroc en visant les acheteurs à la recherche d’un véhicule compact à vocation exclusivement urbaine. Ce modèle marche sur les plates-bandes de la Dacia Spring, véritable best-seller au Maroc et en Europe. Dans un marché où les voitures électriques gagnent peu à peu du terrain, la BYD Seagull s’invite dans la partie avec un positionnement clair : une voiture compacte, relativement bien équipée et pensée pour les trajets du quotidien. Mais que vaut vraiment cette micro-citadine venue de Chine face à une concurrence européenne déjà bien installée, à savoir la Dacia Spring ? Un design sans détour La Seagull ne cherche pas à épater la galerie. Son look mise sur des lignes tendues, des angles marqués et une silhouette ramassée. L’ensemble respire la praticité plus que l’audace. Les optiques avant acérées, soulignées par une signature lumineuse LED, lui donnent un soupçon d’agressivité bienvenue. À l’arrière, la lunette verticale et les feux bien intégrés renforcent l’identité moderne du modèle. Bref, ce n’est pas une citadine au style flamboyant, mais elle soigne son image de voiture sérieuse, fonctionnelle et ancrée dans son temps. Un petit cocon Avec ses dimensions très réduites (3,78 m de long, 1,71 m de large, 1,58 m de haut), la Seagull est loin d’être spacieuse. L’intérieur fait dans le minimalisme élégant. A l’avant, les sièges baquets en similicuir vegan apportent un confort appréciable, mais l’espace aux jambes reste compté à l’arrière, même pour des passagers de taille moyenne. Heureusement que le volant multifonction et la planche de bord épurée témoignent d’un effort de style pour ne pas tomber dans le low-cost. Côté technologie, la Seagull semble être bien généreuse. Son écran tactile rotatif de 10,1 pouces est compatible avec Android Auto et Apple CarPlay, une rareté dans le segment. Elle intègre également une commande vocale et repose sur l’E-Platform 3.0 de BYD, optimisée pour l’électrique. Quant à sa batterie Blade – technologie maison de BYD – elle promet à la fois sécurité et durabilité, deux critères essentiels pour un véhicule destiné à la ville. Disponible en une seule finition, la Seagull embarque tout de même un arsenal technologique impressionnant : 6 airbags, climatisation, siège conducteur réglable électriquement sur six positions, radar de recul, chargeur par induction, écran d’instrumentation numérique de 7 pouces, écran tactile rotatif de 10,1’’ compatible Android Auto et Apple CarPlay, assistant vocal intelligent ainsi qu’un système d’accès et de démarrage par smartphone. Bref, une dotation qui bouscule les standards du segment des micro-citadines. Motorisation : modeste, mais suffisante La BYD Seagull est propulsée par un moteur électrique de 55 kW (soit 77 ch), délivrant un couple maximal de 135 Nm. Des valeurs certes modestes, mais cohérentes avec son orientation urbaine. La vitesse maximale est limitée à 130 km/h, ce qui reste largement suffisant pour un usage quotidien. Côté autonomie, la petite BYD annonce 300 km en cycle urbain, contre 305 km pour la Dacia Spring, sa concurrente directe. La batterie de 38 kWh peut être rechargée en 6 heures environ sur une borne domestique AC de 7 kW. Sur une borne rapide DC de 40 kW, une recharge de 30 à 80% prend environ 30 minutes. De quoi envisager les trajets du quotidien sans stress. Il faut aussi souligner que ce modèle repose sur une plateforme en acier à haute résistance. Ce choix plutôt rare pour une micro-citadine renforce son positionnement en tant que voiture pensée pour un usage quotidien, dans un environnement urbain parfois imprévisible. Un tarif qui reflète l’ambition Disponible à 209 900 DH, la BYD Seagull se place 10 000 DH au-dessus de la Dacia Spring dans sa version de base (proposée à 199 000 DH). Un écart tarifaire justifié par un niveau d’équipement plus poussé et une plateforme plus récente. Autant dire que son rapport techno-praticité est plutôt convaincant. Galerie